L'enfant intérieur
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L'enfant intérieur
On parle tellement aujourd’hui de guérir l’ « Enfant Intérieur ». Qui est cet enfant intérieur ?
L’enfant intérieur est la partie de nous qui a été laissée de côté. Pour devenir un adulte pleinement développé, nous devons nous remettre en contact avec cette partie, une partie de nous qui a sa propre histoire à nous dire, une histoire destinée à se développer. Quand nous sommes blessés, l’histoire s’arrête. Quand nous sommes divisés, coupés de nous-mêmes, cette partie intérieure a besoin de se sentir en sécurité avant de pouvoir parler. Elle a besoin de gentillesse, d’accueil et d’être valorisée. Elle a besoin qu’on lui tienne compagnie et d’être « tenue » comme on tiendrait un petit oiseau ou caresserait un petit chat.
Que pouvons-nous faire pour nous-mêmes ou pour l’autre afin de l’aider aider à créer un climat favorable au processus de guérison ? Nous avons besoin d’écouter d’une façon qui nous permette d’entendre la personne qui est au-dessous, celle qui est affectée et coupée de la vie. Il y a des milliers de choses que les gens disent et des milliers de choses que chacun de nous pourrait se reprocher, mais si l’on n’écoute pas et n’entend pas le cri profond que l’on a enterré au-dessous des mots, la guérison n’arrivera pas…
J’ai travaillé avec une jeune fille de 25 ans gravement anorexique. Elle disait : « C’est la seule chose que j’ai à moi. Personne ne peut me contrôler et me forcer à manger » pouvez-vous entendre ce qui au-dessous se bat pour vivre, pour affirmer son droit d’être elle-même ? Il y a une énergie, une force qui la pousse à vivre sa vie. Je voudrais atteindre cette petite personne enterrée à l’intérieur et stimuler sa force de vie. C’est l’enfant sain qui lutte pour sa vie, son être unique. Elle exprime la force vitale de la seule façon qu’elle connaît. Ce n’est pas le moment de discuter de l’aspect auto-destructeur de son trouble de l’alimentation. Cette partie en elle, a besoin d’être assez forte pour trouver de nouvelles façons d’être et de vivre qui ne soient pas auto-destructrices.
Nous avons besoin d’écouter le sens corporel décrit par Eugene Gendlin, auteur du livre Focusing (Bantam 1981). Le sens corporel et porté dans notre corps. Les sensations corporelles et nos sentiments et émotions sont la voie d’accès au tout, au plus, au reste de l’histoire. L’expérience vécue est exprimée à travers des symboles. Les symboles qui sont en lien avec le resssenti corporel permettent le déploiement de l’expérience. Nous sommes ce processus de vie, continuellement en mouvement. Le Focusing crée le climat intérieur qui permet à l’expérience de se déployer et aux blessures de parler et de donner leur sens. Ce climat intérieur est très différent du climat extérieur.
Quand j’étais en thérapie, il y a quelques années, j’ai partagé un rêve très long et compliqué avec mon thérapeute. Il y avait des conflits dans ce rêve : un orage, une pluie intense, des ruelles, une cave en béton. J’avais froid, j’étais frustrée, très triste. Vers la fin du rêve, j’ai réalisé que j’avais perdu mon chaton. J’ai cherché toute la nuit, sans succès. La seule réponse de mon thérapeute fut : Nous devons trouver votre chaton. Il a répété ces mots plusieurs fois et s’est tu. Ceci fait ressortir un aspect important. Nous avons besoin d’écouter ce chaton, de laisser le chaton émerger et de ne pas se laisser perdre dans le contenu juste parce que c’est intéressant. Si on répond à l’enfant intérieur et s’il est accueilli, il peut se produire une ouverture à la vie, une guérison à travers cette spontanéité créatrice, cette puissance qui est à l’intérieur. Cet espace de l’enfant intérieur est la base même de notre être. Il existe un noyau sain en chacun de nous.
Quand l’enfant de 2 ans dit : « Non », entendez-vous cela comme une affirmation négative, rebelle ? Ou l’entendez-vous dire : « C’est moi, Je suis là. Je suis une personne. Laissez-moi être moi ». Son sens du « moi » est très fragile à ce stade. C’est presque comme si la petite personne avait besoin de s’entendre le dire pour que cela devienne de plus en plus fort. Écouter et recevoir le « non » en tant qu’expression saine de soi permet de créer la confiance en soi et un sens de soi distinct des autres.
Le petit enfant arrive comme un tout. L’adulte ne se vit pas dans sa totalité. Il passe la moitié de sa vie à essayer de retrouver ce sentiment d’unité avec lequel il est arrivé au monde et qu’il a perdu : cet enfant spontané, curieux, joueur, heureux, aventurier, libre qui a été mis de côté et laissé derrière.
En tant qu’adultes, nous sommes portés à répéter le passé. Si, lorsque nous étions enfants, notre entourage ne nous écoutait pas, ne nous voyait pas, ne nous permettait pas d’avoir nos propres sentiments, ou était abusif, nous aurons tendance à traiter notre enfant intérieur de la même façon peut-être même plus durement. Nous ne traiterions jamais quelqu’un d’autre aussi durement et cruellement que nous traitons « notre enfant intérieur ». L’adulte va apprendre à être avec l’enfant intérieur. Cela fait partie du processus de guérison. Le moi adulte peut à présent écouter, nourrir, protéger, être gentil, aimer l’enfant. L’adulte et l’enfant peuvent maintenant établir une bonne relation, différente de l’expérience antérieure.
Vous êtes-vous déjà arrêtés à penser que pour réaliser la tâche la plus importante dans la vie, il n’existe pas de certificat ou de préparation ; n’importe qui peut devenir parent. Aujourd’hui, pour de précieux petits bébés après avoir suivi 9 mois de gestation et finalement être arrivés au seuil de la naissance, il n’y a personne pour les prendre, les recevoir et les accueillir. C’est aujourd’hui la vraie tragédie de notre société.
Que pouvons-nous faire pour nous-mêmes ou pour l’autre afin de l’aider aider à créer un climat favorable au processus de guérison ? Nous avons besoin d’écouter d’une façon qui nous permette d’entendre la personne qui est au-dessous, celle qui est affectée et coupée de la vie. Il y a des milliers de choses que les gens disent et des milliers de choses que chacun de nous pourrait se reprocher, mais si l’on n’écoute pas et n’entend pas le cri profond que l’on a enterré au-dessous des mots, la guérison n’arrivera pas…
J’ai travaillé avec une jeune fille de 25 ans gravement anorexique. Elle disait : « C’est la seule chose que j’ai à moi. Personne ne peut me contrôler et me forcer à manger » pouvez-vous entendre ce qui au-dessous se bat pour vivre, pour affirmer son droit d’être elle-même ? Il y a une énergie, une force qui la pousse à vivre sa vie. Je voudrais atteindre cette petite personne enterrée à l’intérieur et stimuler sa force de vie. C’est l’enfant sain qui lutte pour sa vie, son être unique. Elle exprime la force vitale de la seule façon qu’elle connaît. Ce n’est pas le moment de discuter de l’aspect auto-destructeur de son trouble de l’alimentation. Cette partie en elle, a besoin d’être assez forte pour trouver de nouvelles façons d’être et de vivre qui ne soient pas auto-destructrices.
Nous avons besoin d’écouter le sens corporel décrit par Eugene Gendlin, auteur du livre Focusing (Bantam 1981). Le sens corporel et porté dans notre corps. Les sensations corporelles et nos sentiments et émotions sont la voie d’accès au tout, au plus, au reste de l’histoire. L’expérience vécue est exprimée à travers des symboles. Les symboles qui sont en lien avec le resssenti corporel permettent le déploiement de l’expérience. Nous sommes ce processus de vie, continuellement en mouvement. Le Focusing crée le climat intérieur qui permet à l’expérience de se déployer et aux blessures de parler et de donner leur sens. Ce climat intérieur est très différent du climat extérieur.
Quand j’étais en thérapie, il y a quelques années, j’ai partagé un rêve très long et compliqué avec mon thérapeute. Il y avait des conflits dans ce rêve : un orage, une pluie intense, des ruelles, une cave en béton. J’avais froid, j’étais frustrée, très triste. Vers la fin du rêve, j’ai réalisé que j’avais perdu mon chaton. J’ai cherché toute la nuit, sans succès. La seule réponse de mon thérapeute fut : Nous devons trouver votre chaton. Il a répété ces mots plusieurs fois et s’est tu. Ceci fait ressortir un aspect important. Nous avons besoin d’écouter ce chaton, de laisser le chaton émerger et de ne pas se laisser perdre dans le contenu juste parce que c’est intéressant. Si on répond à l’enfant intérieur et s’il est accueilli, il peut se produire une ouverture à la vie, une guérison à travers cette spontanéité créatrice, cette puissance qui est à l’intérieur. Cet espace de l’enfant intérieur est la base même de notre être. Il existe un noyau sain en chacun de nous.
Quand l’enfant de 2 ans dit : « Non », entendez-vous cela comme une affirmation négative, rebelle ? Ou l’entendez-vous dire : « C’est moi, Je suis là. Je suis une personne. Laissez-moi être moi ». Son sens du « moi » est très fragile à ce stade. C’est presque comme si la petite personne avait besoin de s’entendre le dire pour que cela devienne de plus en plus fort. Écouter et recevoir le « non » en tant qu’expression saine de soi permet de créer la confiance en soi et un sens de soi distinct des autres.
Le petit enfant arrive comme un tout. L’adulte ne se vit pas dans sa totalité. Il passe la moitié de sa vie à essayer de retrouver ce sentiment d’unité avec lequel il est arrivé au monde et qu’il a perdu : cet enfant spontané, curieux, joueur, heureux, aventurier, libre qui a été mis de côté et laissé derrière.
En tant qu’adultes, nous sommes portés à répéter le passé. Si, lorsque nous étions enfants, notre entourage ne nous écoutait pas, ne nous voyait pas, ne nous permettait pas d’avoir nos propres sentiments, ou était abusif, nous aurons tendance à traiter notre enfant intérieur de la même façon peut-être même plus durement. Nous ne traiterions jamais quelqu’un d’autre aussi durement et cruellement que nous traitons « notre enfant intérieur ». L’adulte va apprendre à être avec l’enfant intérieur. Cela fait partie du processus de guérison. Le moi adulte peut à présent écouter, nourrir, protéger, être gentil, aimer l’enfant. L’adulte et l’enfant peuvent maintenant établir une bonne relation, différente de l’expérience antérieure.
Vous êtes-vous déjà arrêtés à penser que pour réaliser la tâche la plus importante dans la vie, il n’existe pas de certificat ou de préparation ; n’importe qui peut devenir parent. Aujourd’hui, pour de précieux petits bébés après avoir suivi 9 mois de gestation et finalement être arrivés au seuil de la naissance, il n’y a personne pour les prendre, les recevoir et les accueillir. C’est aujourd’hui la vraie tragédie de notre société.
(Guérir l’enfant intérieur par Mary Mcguire, Traduit et adapté par Marine de Fréminville
Paru dans Conscious Choice, Hiver, 1990)
Mélusine- Messages : 5302
Date d'inscription : 17/03/2013
Re: L'enfant intérieur
à méditer, et pour moi cet enfant intérieur et moi c'est une grande histoire
kty- Messages : 2879
Date d'inscription : 19/04/2013
Localisation : bouches du rhône
Re: L'enfant intérieur
A méditer c'est sure !!!
RoseEcarlate- Messages : 1632
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 58
Localisation : 13
Re: L'enfant intérieur
Effectivement, petit bout par petit bout, vouloir tout lire et retenir d'un coup m'est impossible, il faut que j'y revienne souvent, quand je me pose une question à ce sujet par exemple. Sinon il y a lecture et non assimilation pour moi.
Mélusine- Messages : 5302
Date d'inscription : 17/03/2013
Re: L'enfant intérieur
Je ressens à quel point il est important de se réserver des temps de ce que les adultes appelleraient ... clownerie... pas sérieux... des moments de jeu, de fantaisie, où l'on peut regarder un dessin animé ou compter les étoiles filantes par plaisir, spontanément.
Des moments où notre enfant intérieur s'exprime, sans que l'adulte le réprime, juste parce que ça ne se fait pas, qu'on ne court pas dans la rue, qu'on doit se tenir comme ceci ou comme cela.
Quel plaisir de dépasser les contraintes de l'éducation, dans la mesure, bien sûr, où on ne fait pas de mal. Perturber un peu, ne pas se prendre au sérieux, peut parfois amener un sourire d'un autre, d'un qui regarde, et qui, peut-être, aimerait bien être assez libre pour en faire autant !
Lorsque j'étais enfant, je regardais les gens dans la rue et les trouvais si tristes !
Des moments où notre enfant intérieur s'exprime, sans que l'adulte le réprime, juste parce que ça ne se fait pas, qu'on ne court pas dans la rue, qu'on doit se tenir comme ceci ou comme cela.
Quel plaisir de dépasser les contraintes de l'éducation, dans la mesure, bien sûr, où on ne fait pas de mal. Perturber un peu, ne pas se prendre au sérieux, peut parfois amener un sourire d'un autre, d'un qui regarde, et qui, peut-être, aimerait bien être assez libre pour en faire autant !
Lorsque j'étais enfant, je regardais les gens dans la rue et les trouvais si tristes !
chaton- Messages : 2661
Date d'inscription : 20/06/2013
Localisation : Au pays du soleil
Re: L'enfant intérieur
Haa !!! Renouer avec son enfant interieur !!!
Ce n'est pas une chose simple et je suis en plein dedans. Ca bouscule pas mal car cela nous mène à consoler cet enfant. Donc par la force des choses, ça fait remonter certaines blessures du passé.
Je ne comprenais pas pourquoi j'avais une certaine tristesse et colère en moi. Un beau jour on m'a dit que mon enfant interieur était en souffrance et je ne comprenais pas pourquoi.
Je pensais avoir eu une enfance heureuse avec des parents aimants mais quand j'ai commencé a gratter, j'ai pris conscience que mon enfance n'avait pas été si top que ça. Et là ça fait mal . Prendre conscience de nos blessures d'enfant, de les accepter, de pardonner pour enfin lacher prise.
Mon enfant interieur en a gardé les blessures et mon Adulte est un dommage collatéral.
Il est important de se reconnecter avec cet enfant, de lui parler, de le rassurer et surtout de lui envoyer beaucoup d'amour. Notre vie d'adulte n'en sera que plus harmonieuse.
Ce n'est pas une chose simple et je suis en plein dedans. Ca bouscule pas mal car cela nous mène à consoler cet enfant. Donc par la force des choses, ça fait remonter certaines blessures du passé.
Je ne comprenais pas pourquoi j'avais une certaine tristesse et colère en moi. Un beau jour on m'a dit que mon enfant interieur était en souffrance et je ne comprenais pas pourquoi.
Je pensais avoir eu une enfance heureuse avec des parents aimants mais quand j'ai commencé a gratter, j'ai pris conscience que mon enfance n'avait pas été si top que ça. Et là ça fait mal . Prendre conscience de nos blessures d'enfant, de les accepter, de pardonner pour enfin lacher prise.
Mon enfant interieur en a gardé les blessures et mon Adulte est un dommage collatéral.
Il est important de se reconnecter avec cet enfant, de lui parler, de le rassurer et surtout de lui envoyer beaucoup d'amour. Notre vie d'adulte n'en sera que plus harmonieuse.
Invité- Invité
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