souvenirs de Noël

Quels souvenirs avez-vous des Noëls passés ?
- quel est votre pire souvenir ?
- quel est votre meilleur souvenir ?

Le pire souvenir que j'aie gardé de Noël, s'est passé lorsque j'avais 7 ans. Dans la nuit du 24, j'ai entendu un bruit dans ma chambre et j'ai ouvert un œil, mal m'en a pris, juste pour voir ma mère, munie d'une lampe de poche, mettre les cadeaux dans la cheminée ! Le Père Noël n'existait donc pas ! le lendemain à 11 heures, je refusais encore d'ouvrir les yeux, je me revois très bien, couchée sur le ventre, la tête entre mes bras, petite épave muette de désespoir...
C'est de ce jour-là que j'ai décidé de ne plus jamais faire confiance à ma mère et j'ai tenu bon toute ma vie, disons à 90% !
Il y en a eu d'autres pires, surtout quand j'étais mariée, mais ça c'est une autre histoire...


Le meilleur ? je vais réfléchir car rien ne me vient à l'esprit pour le moment. Ah si !

C'était à Paris, bien sûr, juste à la fin de la guerre, vers 47, mais il y avait encore les tickets de rationnement et guère de feu pour se chauffer. Pendant que ma mère travaillait, j'étais allée acheter un sapin (le premier de ma vie) et j'avais eu bien du mal à le rapporter tant je le trouvais lourd, puis je suis allée acheter des bougies avec les petites pinces qui les supportaient, bien plus jolies que ces affreuses guirlandes électriques, et quelques boules et guirlandes. Puis, ô luxe, une boîte de saumon, quelques huitres, une tomate, un peu de salade, et une bûche, bien sûr. j'ai donc préparé un petit réveillon avec tout ça, et quand ma mère est rentrée, tard, de son travail, les 35 heures n'existaient pas ! elle a eu une belle surprise. Puis j'ai mis mon tutu, mes chaussons de danse, et j'ai dansé presque toute la soirée...

Comme quoi on peut être heureux avec peu de choses...

Très touchants tes souvenirs Mélusine     

Et toi ? tu n'en as pas ? ni dans un sens ni dans l'autre ? ce n'est pas possible !

Joli récit Mélusine, on dirait du Victor Hugo !

Oh ça va ! flatteur...!!  
mais au fait : tu n'en as pas toi des souvenirs ?? c'est bien joli de taquiner les autres, mais mets-toi donc un peu à l’œuvre ! paresseux va !  :kkk6

ça me fait penser que j'ai habité presque toute ma jeunesse près de l'endroit où Victor Hugo a passé sa propre enfance, ou toute au moins une grande partie.

Mélusine a écrit:
mais au fait : tu n'en as pas toi des souvenirs ?? c'est bien joli de taquiner les autres, mais mets-toi donc un peu à l’œuvre ! paresseux va !

Ben heu... non.

Je ne suis jamais allé chercher un lourd sapin dans la neige, je n'ai pas connu de Noël spécialement heureux ou malheureux.
A la limite j'ai quelques bons souvenirs lointains des premiers noëls de mon fils, il y a plus de 20 ans. Mais je ne suis pas quelqu'un qui vit dans le passé, j'ai tendance à oublier vite.

Ça me rappelle cette histoire dans le film "le roi Lion", quand le jeune Simba se plaint auprès du singe de son passé douloureux.



Le singe lui donne alors un grand coup de bâton dans la tête et Simba est furieux.
"Oublie, c'est du passé" lui dit le singe.
"Mais c'est douloureux !" répond Simba.
"Eh oui, le passé c'est douloureux..."

J'adore cette parabole...

c'est drôle comme les gens en général oublient les événements de leur enfance... je m'en rends compte souvent. Alors que pour moi tout est gravé dans ma mémoire, même des choses insignifiantes, elles ne devaient pas l'être pour moi à ce moment là... Ma fille dit toujours que j'ai une mémoire d'éléphant !    j'ai d'ailleurs souvent surpris des membres de ma famille en leur racontant tel ou tel épisode qu'ils avaient vécu et dont ils ne se souvenaient pas, ou une mémoire de tel ou tel lieu...
je ne vis pas dans le passé pour autant, mais les images surgissent dès que je les appelle.

oui, cette parabole est bien jolie et vraie souvent, mais tous les souvenirs du passé ne sont pas douloureux.

Je suis partagée dans ma réponse donc je vais décortiquer.

Petite je détestais ce Noel , flamboyant qui représentait pour moi l'oppulence les cadeaux les belles et grandes tablées de famille réunie, la naissance du Messie.

J'avais un sapin, mais en général jamais le cadeau espéré. La table était mise, mais jamais ma famille réunie au complet quand ce n'était pas mon père qui était absent pour ne pas voir la sinistrose ambiante .

J'ai adoré le 24 décembre 1997. J'étais allée voir ma fille en réa néo natale pour ma visite quotidienne, et les médecins m'ont dit " Surprise! "
Ils m'ont fait assoir ont sorti ma fille de sa maison médicalisée et me l'ont donnée dans mes bras pour la première fois, et pour sa première tétée     . un moment magique et inoubliable pour moi. Elle est malheureusement partie rejoindre les étoiles quelques temps plus tard, mais ça c'est la vie, c'est comme ça.

Au fil des ans depuis que je suis maman, j'aime Noel, pour les étoiles que je vois briller dans les yeux de mes enfants, pour les réveils très matinaux du 25 qu'ils nous offrent depuis maintenant 18 ans. Pour cette belle table que j'ai réussi à faire en réunissant tout le monde chez moi, ( sauf cette année mais ça c'est une autre histoire )
Pour ce sapin que mes 3 enfants décorent , en chantant
Pour cet esprit de Paix et de Fraternité qui souffle sur le monde ce soir là, il n'y a pas de guerre c'est la trêve
Pour tous ces moments de presque béatitude j'aime Noel maintenant, depuis que je suis devenue maman

magnifique ce récit Brocéliande, et combien touchant, je suis émue en te lisant. Merci pour ce partage   

Oui Brocéliande, voici un récit émouvant. Tu écris bien toi aussi, car tu écris avec ton coeur.   

Pas vraiment de souvenirs moi non plus. Je retiens des sensations, mais pas les faits eux-mêmes. Si on me demandais ce que j'ai fait hier, il me faudrait y penser longtemps avant de le retrouver. (Il parait que Gg le sait si on a un smartphone et autre mouchard du genre).

Il me vient juste une jolie crèche que mon frère avait faite, avec une tente berbère, des jolis sapins, des repas soignés. Mais c'est peut-être plus pour avoir vu des photos par la suite, je pense.

J'ai déjà de quoi faire avec le temps présent alors le passé...J'aime bien aussi cette parabole, Gooz.

   merci à vous j'ai effectivement écrit avec mon coeur

Tu parles de crèche Chaton ça me rappelle que la notre venait de Provence directement avec de vrais santons comme en cire.
Le petit Jésus avait un berceau de paille je me souviens très bien des détails.
Je me souviens aussi que de colère je lui ai croqué la tête .... Ce qui m'a valu les foudres de ma mère!
Melusine je t'ai imaginée danser !

Quand j'étais petite j'avais aussi un petit Jésus en cire. Et une cigogne dans le bec de laquelle je mettais ma lettre au Père Noël, elle venait directement d'Alsace, mes arrières-grands-parents habitaient Strasbourg, mais l'origine paternelle est des Vosges de Russ exactement.

Ma Crèche actuelle est faite avec des santons de Provence.
Une photo que j'avais fait à Noël dernier, mais elle n'était pas encore terminée, en fait je faisais des essais de lumière pour la photographier

Ce n'est pas tout à faire un souvenir de Noël, mais plutôt de la période avant cette date.

Je me souviens que dans les années 70, quand j'allais chercher les cadeaux pour toute la tribu et les grands-mères, je rencontrais plein de gens les bras chargés, et nous échangions toujours un sourire, un clin d’œil, bref je sentais que la joie de cette fête était dans l'air, cela a persisté un tout petit peu, encore entre 80 et 82.
Ensuite, et de plus en plus, j'ai observé que les personnes croisées, ne souriaient plus, les visages étaient tendus, fermés, les yeux fuyaient le regard des autres, une grande nervosité régnait dans les magasins, la joie s'était envolée et de plus en plus j'entendais des commentaires lassés, voire agacés, par les prémisses de ces fêtes.
Maintenant c'est encore pire !

Comment en est-on arrivé là en 40 ans??? c'est d'un triste...

Je peux ébaucher un début de réponse : d'abord la conjoncture économique qui n'est pas rose, ensuite, ou d'abord, le fait que les gens ne croient plus en rien. Noël n'a plus ce sens religieux d'autrefois, donc, à part pour les petits, n'a plus aucun sens en vérité. Ce n'est qu'une occasion de dépenses souvent somptuaires qui font des coupes énormes dans des budgets laissant présager des jours de patates et pâtes à tous les repas...

Le sens de la famille s'est perdu aussi, à part quelques familles qui veulent préserver les traditions... maintenant c'est papa, maman, les enfants, et bien souvent maman toute seule avec le, ou les mioches... les grands-parents sont expédiés dans les mouroirs, pour peu qu'ils soient un peu âgés, on ne veut plus ni les voir ni les entendre (radoter ? ou se souvenir du "bon vieux temps" ?) place aux d'jeunes !

où sont les grandes tablées d'autrefois ? dans les appartements modernes les pièces sont trop petites pour réunir ce que l'on appelait "une famille" : oncles, tantes, neveux, nièces, grands-parents, et la chaise avec l'assiette au bout de la tablée pour celui qui passerait par là... afin qu'il ne reste pas seul ce soir là...