La fin de l'expérimentation animale ?

DES ORGANES SUR PUCE - Des scientifiques ont mis point une puce qui permet d'imiter les organes du corps humain. Une invention qui pourrait permettre de limiter les essais cliniques sur les animaux, tout en réduisant les coûts liés au développement de nouveaux médicaments.



Voilà une invention qui pourrait bien révolutionner l'industrie pharmaceutique dans son ensemble. De la taille d'une pièce de Lego, cette puce en silicone permet d'imiter les réactions des organes du corps humain. Chaque année, près de 2,2 millions de cobayes sont utilisés dans les laboratoires en France pour la recherche, comme des rats, des souris, des chats ou encore des primates. Et peut être plus pour longtemps !

A l'origine de cette invention, Donald Ingber et Dan Dongeun, deux biologistes de l'Institut Wyss au sein de la prestigieuse université d'Harvard aux États-Unis. Élue meilleure conception de l'année 2015 par le Musée du Design de Londres, l'Organs-on-a-Chip (comprenez, les "organes sur une puce") pourrait permettre notamment de réduire le nombre d'essais cliniques sur les animaux.



De minuscules canaux faisant office de vaisseaux sanguins

A l'intérieur se trouvent des cellules vivantes de différents organes (foie, poumons, intestins, cœur, etc.) connectées par de minuscules canaux faisant office de vaisseaux sanguins, reproduisant ainsi de manière artificielle les pulsations du cœur. Le résultat de près de sept ans de recherche, rapporte le site The Independent.



L'intérêt ? Au-delà de l'aspect éthique, puisque celle-ci permettrait donc d'éviter les tests sur les animaux, cette puce pourrait aussi permettre de réduire les coûts de développement des médicaments. En effet, l'industrie pharmaceutique perd des dizaines de millions d'euros en testant inutilement des médicaments pendant de longs mois, avant de découvrir qu'ils ne fonctionnent pas !



Les scientifiques ont pu reproduire jusqu'à 15 organes

"Cela pourrait révolutionnaire les essais cliniques pour toujours", affirme dans The Independent la biologiste Geraldine Hamilton, présidente de la start-up américaine Emulate, créée spécialement pour ce projet et financé à 12 millions d’euros par NanoDimension et par l’Union Européenne à hauteur de 1,4 million d’euros. Pour l'heure, les deux scientifiques sont parvenus à reproduire les fonctions d'au moins quinze organes. Ils espèrent être capable de mettre au point un corps artificiel en entier.



"Malgré les nombreuses possibilités qu'offrent cette technologie, elle n'en est qu'à ses balbutiements, de nouvelles recherches sont encore nécessaires avant qu'elle ne soit utilisée de manière systématique, estime le Dr Anthony Holmes du National Centre for the Replacement, Refinement and Reduction of Animals in Research (NC3Rs). Cependant, les avancées majeures dans le domaine des biotechnologies combinés au progrès sur les cellules souches pourraient bel et bien accélérer les choses.

Source

Super ! déjà il était possible de se servir des cellules souche,voilà qui va plus loin, mais est-ce pour autant que les tortionnaires de tant d'animaux renoncent à leurs cruelles pratiques ? pas si sûr ! ils trouveront bien des raisons pour continuer en toute légalité !

Je le crois aussi Mélusine. Pourtant il est largement prouvé que les expérimentations sur les animaux ne servent à rien.
Et quand on fait fumer des souris pour prouver que le tabac est nocif, cela me met en rage !