Découvrez comment la science inspire les réalisateurs d’Hollywood pour donner vie à leurs chefs-d’oeuvre
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Découvrez comment la science inspire les réalisateurs d’Hollywood pour donner vie à leurs chefs-d’oeuvre
Les films de science-fiction sont-ils scientifiquement plausibles ? Vous ne le savez peut-être pas, mais de plus en plus de créateurs hollywoodiens s’offrent les services de scientifiques reconnus pour écrire des scénarios crédibles et les mettre en images de manière convaincante. On vous en dit plus sur la manière dont la science est utilisée dans vos films favoris.
Les spécialistes à la rescousse des réalisateurs
Il y a énormément de neige dans le film La Reine des neiges… et autant dire que, sans mauvais jeu de mots, animer tout cela a donné des sueurs froides aux concepteurs du film. En effet, la neige a des comportements physiques étranges : elle peut s’écouler comme un liquide, rester compacte comme un solide, ou encore s’envoler dans le vent. Pour modéliser cette matière que les personnes ne cessent d’arpenter et de déplacer tout au long du film, les animateurs de Disney ont fait appel aux services du mathématicien Joseph Teran.
Des matières comme la neige sont particulièrement difficiles à animer en images de synthèse :
Joseph Teran est un spécialiste de la modélisation de phénomènes naturels grâce à des logiciels informatiques. Pour La Reine des neiges, il a donc conçu un logiciel capable de modéliser le comportement et les réactions de la neige de manière réaliste. David Kirby, un généticien de formation, est un spécialiste des liens entre les industries culturelles comme le cinéma et les sciences à l’université de Manchester. Pour lui, la tendance n’est pas nouvelle, et elle s’exprime aussi bien du point de vue de l’aspect visuel que du point de vue du scénario.
Réalisme des effets spéciaux, de l’apparence des films
Tout d’abord, les effets spéciaux ont fait un bond prodigieux en termes de possibilités offertes aux créateurs de films au cours de ces vingt-cinq dernières années. Le film qui a sans conteste déclenché cette tendance est le premier Jurassic Park, de Steven Spielberg. Tout d’abord il faut saluer le succès technique que représente le film, avec son utilisation massive d’images de synthèse pour représenter les sauriens. Mais surtout, Spielberg a fait appel à Jack Horner pour que les dinosaures aient une apparence scientifiquement réaliste (pour ce qui est de la méthode pour les ramener à la vie par contre, c’est une autre histoire…).
Dans Jurassic Park, Steven Spielberg a travaillé à ce que les dinosaures aient un aspect réaliste :
Les images de synthèse permettent en effet souvent mieux que les animatroniques ou le maquillage de créer des créatures inexistantes d’une manière crédible pour le spectateur. Cependant les effets spéciaux peuvent représenter de manière scientifiquement réaliste des choses autrement abstraites pour les spectateurs, comme les trous noirs. En effet, ces astres énigmatiques n’ont jamais pu être observés directement en lumière réelle par les astronomes, mais grâce aux connaissances que nous avons acquises à leur sujet, il est possible de les représenter de manière scientifiquement exacte dans le film de Christopher Nolan, Interstellar.
Réalisme des scénarios, des patterns narratifs des films
Au même niveau que les images, les scénarios des films cherchent de plus en plus à respecter une certaine exactitude scientifique. Kip Thorne, un spécialiste des trous noirs et des trous de ver (l’existence des premiers est avérée, celle des seconds n’est que théorique mais permise par nos connaissances en physique à l’heure actuelle), est ainsi à l’origine du scénario du film Interstellar. Il a collaboré pendant des années avec la productrice Lynda Obst pour réaliser une histoire qui ne contredise pas les lois de la science.
Contact, un film réaliste sur la recherche de signaux extraterrestres :
D’ailleurs, Thorne a déjà travaillé sur un film qui a déjà été déterminé par la NASA comme scientifiquement correct, le film Contact de Robert Zemeckis avec Jody Foster. Pour Thorne d’ailleurs, écrire des scénarios de films constitue un à-côté stimulant, lui permettant de mettre en images et en histoires des concepts physiques qui peuvent paraitre abstraits, et ainsi les rendre accessibles au grand public. En fait, cela vient également du fait que les producteurs hollywoodiens cherchent des idées innovantes pour leurs histoires qu’ils puissent raconter de manière crédible. La tâche leur est d’ailleurs facilitée par le Science and Entertainment Exchange, un organisme à but non lucratif qui met en relation producteurs-réalisateurs et scientifiques.
Les spectateurs veulent des choses scientifiquement plus réalistes
Enfin, ce qui motive surtout les décideurs des studios de cinéma, c’est le fait que le public s’attende à des films crédibles et authentiques. Que le film ne puisse pas tenir ces conditions et il deviendra risible et aucunement digne d’intérêt aux yeux des spectateurs, avance David Kirby. Surtout, il semblerait que le public soit de plus en plus éduqué aux questions scientifiques, et que, du coup, il est de plus en plus exigeant. Enfin, ce que David Kirby appelle le « phénomène post-Jurassic Park » est passé par là : les gens ont pris l’habitude de voir des films un minimum crédibles.
Malgré son étrangeté, la représentation du trou noir dans Interstellar est scientifiquement cohérente :
D’ailleurs, la tendance est à l’augmentation exponentielle de l’attention portée au réalisme scientifique dans les films. Aujourd’hui, que ce soit dans les longs-métrages d’animation ou dans les films en prises de vue réelles, des modélisations informatiques sont utilisées pour produire les environnements et les textures qui entourent les protagonistes, quand ces programmes ne servent pas à modéliser les personnages eux-mêmes. Joseph Teran dit d’ailleurs qu’il se pourrait que, bientôt, nous atteignions un tel niveau de réalisme que vous ne soyez plus capable de dire si les images que vous voyez à l’écran sont de la pure fiction. « Vous ne serez plus capable de faire la différence. »
Toutes ces réflexions sont très intéressantes ! À la rédaction, on a tous été fascinés par l’aspect incroyable du trou noir du film Interstellar, et on est d’autant plus admiratifs sachant que son apparence est plausible. On espère d’ailleurs que les réalisateurs et les producteurs vont continuer de collaborer avec les scientifiques pour nous offrir des visions incroyables et scientifiquement crédibles. Pensez-vous que les réalisateurs ont raison de faire appel aux scientifiques ou devraient simplement se fier à leur imagination ?
SooCurious
Les spécialistes à la rescousse des réalisateurs
Il y a énormément de neige dans le film La Reine des neiges… et autant dire que, sans mauvais jeu de mots, animer tout cela a donné des sueurs froides aux concepteurs du film. En effet, la neige a des comportements physiques étranges : elle peut s’écouler comme un liquide, rester compacte comme un solide, ou encore s’envoler dans le vent. Pour modéliser cette matière que les personnes ne cessent d’arpenter et de déplacer tout au long du film, les animateurs de Disney ont fait appel aux services du mathématicien Joseph Teran.
Des matières comme la neige sont particulièrement difficiles à animer en images de synthèse :
Joseph Teran est un spécialiste de la modélisation de phénomènes naturels grâce à des logiciels informatiques. Pour La Reine des neiges, il a donc conçu un logiciel capable de modéliser le comportement et les réactions de la neige de manière réaliste. David Kirby, un généticien de formation, est un spécialiste des liens entre les industries culturelles comme le cinéma et les sciences à l’université de Manchester. Pour lui, la tendance n’est pas nouvelle, et elle s’exprime aussi bien du point de vue de l’aspect visuel que du point de vue du scénario.
Réalisme des effets spéciaux, de l’apparence des films
Tout d’abord, les effets spéciaux ont fait un bond prodigieux en termes de possibilités offertes aux créateurs de films au cours de ces vingt-cinq dernières années. Le film qui a sans conteste déclenché cette tendance est le premier Jurassic Park, de Steven Spielberg. Tout d’abord il faut saluer le succès technique que représente le film, avec son utilisation massive d’images de synthèse pour représenter les sauriens. Mais surtout, Spielberg a fait appel à Jack Horner pour que les dinosaures aient une apparence scientifiquement réaliste (pour ce qui est de la méthode pour les ramener à la vie par contre, c’est une autre histoire…).
Dans Jurassic Park, Steven Spielberg a travaillé à ce que les dinosaures aient un aspect réaliste :
Les images de synthèse permettent en effet souvent mieux que les animatroniques ou le maquillage de créer des créatures inexistantes d’une manière crédible pour le spectateur. Cependant les effets spéciaux peuvent représenter de manière scientifiquement réaliste des choses autrement abstraites pour les spectateurs, comme les trous noirs. En effet, ces astres énigmatiques n’ont jamais pu être observés directement en lumière réelle par les astronomes, mais grâce aux connaissances que nous avons acquises à leur sujet, il est possible de les représenter de manière scientifiquement exacte dans le film de Christopher Nolan, Interstellar.
Réalisme des scénarios, des patterns narratifs des films
Au même niveau que les images, les scénarios des films cherchent de plus en plus à respecter une certaine exactitude scientifique. Kip Thorne, un spécialiste des trous noirs et des trous de ver (l’existence des premiers est avérée, celle des seconds n’est que théorique mais permise par nos connaissances en physique à l’heure actuelle), est ainsi à l’origine du scénario du film Interstellar. Il a collaboré pendant des années avec la productrice Lynda Obst pour réaliser une histoire qui ne contredise pas les lois de la science.
Contact, un film réaliste sur la recherche de signaux extraterrestres :
D’ailleurs, Thorne a déjà travaillé sur un film qui a déjà été déterminé par la NASA comme scientifiquement correct, le film Contact de Robert Zemeckis avec Jody Foster. Pour Thorne d’ailleurs, écrire des scénarios de films constitue un à-côté stimulant, lui permettant de mettre en images et en histoires des concepts physiques qui peuvent paraitre abstraits, et ainsi les rendre accessibles au grand public. En fait, cela vient également du fait que les producteurs hollywoodiens cherchent des idées innovantes pour leurs histoires qu’ils puissent raconter de manière crédible. La tâche leur est d’ailleurs facilitée par le Science and Entertainment Exchange, un organisme à but non lucratif qui met en relation producteurs-réalisateurs et scientifiques.
Les spectateurs veulent des choses scientifiquement plus réalistes
Enfin, ce qui motive surtout les décideurs des studios de cinéma, c’est le fait que le public s’attende à des films crédibles et authentiques. Que le film ne puisse pas tenir ces conditions et il deviendra risible et aucunement digne d’intérêt aux yeux des spectateurs, avance David Kirby. Surtout, il semblerait que le public soit de plus en plus éduqué aux questions scientifiques, et que, du coup, il est de plus en plus exigeant. Enfin, ce que David Kirby appelle le « phénomène post-Jurassic Park » est passé par là : les gens ont pris l’habitude de voir des films un minimum crédibles.
Malgré son étrangeté, la représentation du trou noir dans Interstellar est scientifiquement cohérente :
D’ailleurs, la tendance est à l’augmentation exponentielle de l’attention portée au réalisme scientifique dans les films. Aujourd’hui, que ce soit dans les longs-métrages d’animation ou dans les films en prises de vue réelles, des modélisations informatiques sont utilisées pour produire les environnements et les textures qui entourent les protagonistes, quand ces programmes ne servent pas à modéliser les personnages eux-mêmes. Joseph Teran dit d’ailleurs qu’il se pourrait que, bientôt, nous atteignions un tel niveau de réalisme que vous ne soyez plus capable de dire si les images que vous voyez à l’écran sont de la pure fiction. « Vous ne serez plus capable de faire la différence. »
Toutes ces réflexions sont très intéressantes ! À la rédaction, on a tous été fascinés par l’aspect incroyable du trou noir du film Interstellar, et on est d’autant plus admiratifs sachant que son apparence est plausible. On espère d’ailleurs que les réalisateurs et les producteurs vont continuer de collaborer avec les scientifiques pour nous offrir des visions incroyables et scientifiquement crédibles. Pensez-vous que les réalisateurs ont raison de faire appel aux scientifiques ou devraient simplement se fier à leur imagination ?
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