Sortie de crise : misez sur le Bonheur National Brut !

Pour sortir de la crise, le Bhoutan préfère miser sur le BNB (Bonheur National Brut), plutôt que sur le PNB. Plus d’explications avec le docteur Dasho Sonam Tenzin, Secrétaire général au Ministère des Travaux publics et de l’Habitat du Bhoutan.

Quelle est votre vision du monde ?

Notre vision du monde est basée sur la notion d’interdépendance. Pour mener à bien notre action, nous nous  basons sur un nouveau paradigme économique, que vous qualifierez de « métaphysique » en France. Pour cela, chaque individu doit ressentir à l’intérieur de lui-même ce changement opérer. Car nous ne pouvons pas être heureux si  nous sommes sans cesse en proie à des conflits émotionnels.

Est-ce cela que vous nommez « Bonheur National Brut » ?

Oui. Selon notre vision du Bonheur National Brut, nous nous efforçons de trouver un équilibre entre l’environnement, l’économie, les questions sociales et la culture. Pour cela, la notion de « bon gouvernement » est indispensable. Cela regroupe la question de la transparence, de  l’équité et de la démocratie. L’éducation à ces valeurs joue un rôle fondamental. Le leader de ce gouvernement doit avoir lui-même intégré ces valeurs.

Comment appliquez-vous concrètement le BNB dans votre pays ?

Nous avons une Commission du Bonheur National Brut, qui a une valeur contraignante, et qui examine tous les programmes nationaux. Sa mission est de créer les conditions permettant à chacun d’être serein. C’est pourquoi au Bhoutan, l’accès à l’éducation, à la santé à l’électricité et à internet est gratuit. Nous protégeons également nos bâtiments religieux ainsi que nos forêts, sources de biodiversité. Aucune construction n’est autorisée dans ces zones. Par ailleurs, nous réfléchissons au moyen de trouver un équilibre entre la préservation des territoires et des modes de vie agricoles et l’implantation de petites et moyennes cités. Les centres commerciaux, par exemple, seront dans de petites poches citadines. Tout cela ne doit pas être laissé entre les mains du marché, sinon l’injustice va se développer et les écosystèmes vont continuer à s’effondrer. Je suis moi-même un bon exemple de la politique de notre pays : à 7 ans, lorsque j’ai perdu mes parents, le gouvernement a pris en charge mon éducation et m’a envoyé faire mes études en Inde, puis aux Etats-Unis. Sans cela, je ne serai jamais devenu médecin. Considérer l’être humain comme sacré et prendre soin de la nature créent un réel bien-être psychologique.

(Florence Leray)


Un bel exemple à suivre, non ??

Source

Un très bel exemple je dirai et ça paraît si simple, pourquoi les "grands" de ce monde ne s'inspire pas de ça, .........mais je crois connaître la réponse.  

trés belle façon de voir les choses et de vivre, chapeau bas, effectivement un exemple qu'il serait bon de suivre...!  

Ils ont du cran, bravo ! Avec la Chine à côté. Un tout petit pays qui n'a pas froid aux yeux.