La pierre de Rosette: clé de compréhension de l'ancienne Egypte
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La pierre de Rosette: clé de compréhension de l'ancienne Egypte
Ne vous êtes-vous jamais demandé comment a-t-on commencé à déchiffrer les secrets et mystères de l'Egypte ancienne ? Cette civilisation, source de légendes et de mythes, intéressa plus d'un homme et c'est pourtant à l'un de nos compatriotes que nous devons nos avancés en égyptologie.
En effet, en 1798, l'empereur Napoléon se lança dans la conquête de l'Egypte, probablement intrigué par les symboles et les secrets que dégageait cette civilisation ancienne. Avec lui, il emmena plusieurs experts dans le but d'en apprendre davantage.
Malheureusement, l'attaque des anglais les obligea à hâter leurs recherches et les premiers « égyptologues » s'empressèrent de prendre des notes et des croquis de ce qu'ils voyaient.
Lors de l'été 1799, les français tenant toujours le front, des hommes qui étaient sous le commandement de Pierre-François-Xavier Bouchard entreprirent de reconstruire le vieux fort arabe de la ville de Rosette.
Pour ce faire, ils n'hésitèrent pas à prélever des matériaux dans les temples anciens et c'est de cette façon que la pierre la plus importante de l'égyptologie fut découverte. En effet, cette intrigante roche présentait sur sa surface trois types d'écritures différentes qui étaient le grec, l'égyptienne courante et le hiéroglyphe.
Comprenant immédiatement l'intérêt d'une telle découverte, le général en charge décida de faire envoyer la pierre de Rosette à l'institut de Caire afin de traduire l'inscription grec.
Les chercheurs découvrirent qu'il s'agissait en fait d'un décret en l'honneur du pharaon Ptolémée V pour son premier anniversaire.
Les trois textes étant écrits dans des langues différentes, mais censés décrire la même chose, l'espoir de déchiffrer les hiéroglyphes était alors palpable.
L'étau des anglais se resserrant dangereusement, un général français décida de cacher précieusement la pierre. Néanmoins, celle-ci ne manqua pas d'être réclamée par les britanniques lors des négociations.
Finalement, après tous les efforts fournis pour garder la pierre, les anglais finirent par mettre la main dessus en 1802.
Fort heureusement, les français avaient pris soin d'effectuer des copies des inscriptions et une véritable course contre la montre s'ensuivit pour déchiffrer les mystères de la pierre de Rosette. N'arrivant pas à trouver de correspondances entre les deux écritures et les hiéroglyphes, les chercheurs décidèrent de se pencher sur les spécialistes du passé pour tenter de trouver des réponses.
Pour autant, c'est dans une approche tout à fait novatrice que la solution allait se faire découvrir. En effet, on pensait alors que les hiéroglyphes étaient en fait des pictogrammes, à l'instar de l'écriture chinoise.
Des chercheurs français et suédois décidèrent donc de les considérer comme une écriture « commune » et se rendirent compte que certains signes correspondaient à des lettres séparées.
Bien que cela marqua un réel progrès dans la recherche, cette découverte ne permit pas de percer les secrets de la tablette.
Un autre chercheur londonien du nom de Thomas Young réussit plus tard à isoler une cartouche et supposa que celle-ci désignait le nom du pharaon « Ptolémée ». Finalement, en 1818, il arrive à rapprocher de façon significative ce nom des lettres écrites en grec.
En France, un étudiant et plus tard chercheur portant le nom de Jean-François Champollion vit également le lien entre les cartouches et les noms écrits en grec.
Pour tenter d'aller plus loin que Thomas Young, il réussit à obtenir un cartouche portant le nom de Cléopâtre. En comparant les deux noms qui ont des lettres communes, il réussit à dégager des hiéroglyphes trois d'entre elles qui sont le « P », le « O » et le « L ».
En voulant vérifier si cette correspondance entre la phonétique grec et les noms égyptiens était également valable sur des périodes plus anciennes, il analysa une nouvelle inscription issue du temple de Karnak où le nom d'un pharaon se répétait à plusieurs reprises.
Finalement, à l'aide de ses connaissances de la langue copte, il réussit à déchiffrer le nom de Ramsès.
Suite à cette découverte, Champollion dressa une liste de tous les pharaons avec les dates de leur règne et y extrait un alphabet hiéroglyphique constitué de 23 signes.
Puis, en 1828, ce dernier entreprend une expédition en Egypte où il put mettre à l'épreuve sa méthode qui se révéla finalement juste.
Dès son retour à Paris, il voulut écrire un ouvrage retraçant l'histoire de l'Egypte, mais malheureusement, le temps ne lui en laissa pas l'opportunité et il décéda en 1832.
Pour conclure, bien que ses écrits et ses découvertes aient été publiés par la suite, servant de base aux autres égyptologues, les mystères de l'Egypte ancienne restent encore aujourd'hui, soit presque deux siècles plus tard, extrêmement présents...
Re: La pierre de Rosette: clé de compréhension de l'ancienne Egypte
Merci gooz, je m'intéresse aussi à l'histoire Egyptienne...!
RoseEcarlate- Messages : 1632
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 58
Localisation : 13
Re: La pierre de Rosette: clé de compréhension de l'ancienne Egypte
Ah, l'Egypte ancienne !!! Une civilisation qui ne nous a pas tout dévoilée.
kty- Messages : 2879
Date d'inscription : 19/04/2013
Localisation : bouches du rhône
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